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Titre du blog : SILENCES ET NON-DITS de l'histoire antique
Auteur : emmanuellegrun
Date de création : 11-09-2008
 
posté le 13-10-2008 à 15:53:58

L'antiquité, mes élèves et mes ânes

Traversée de Chambord avec mon âne dans une rando où je suis accompagnée (août 2008)




Qui suis-je ? Mon prénom : Emmanuelle, Emma pour les intimes. Mon âge : suis née en 1966, donc cela fait déjà plus de 40 (calculez vous-même). Comme je fais beaucoup plus jeune, je revendique qu’on me mette dix ans de moins, mais ça ne marche pas. Je ne suis pas mariée ; en France, toutes les 48 heures une femme meurt après avoir été battue par son mari ; trop dangereux, le mariage… J’ai quand même une fille. Son âge : 22. Je ne dis pas si ce sont des ans ou des mois (un indice : ça me vieillirait). Il y a deux ans, suis passée du gris au vert en m’installant en Eure-et-loir : suis donc, selon l’expression, une « néo-rurale ». Mais pas à 100% car, à cause du boulot, je reste dans la banlieue parisienne trois jours par semaine. Mon boulot ; j’enseigne le Français Langue Etrangère mais sans être entrée dans la secte de l’Education Nationale. Je suis salariée dans une association qui accueille des étrangers du monde entier, enfants ou adultes. Comme tous les boulots utiles, le mien n’est pas bien payé, mais je ne me plains pas du fait qu’il y ait une bonne ambiance et qu’on me laisse tout à fait libre, et la liberté, ça n’a pas de prix. J’ai d’ailleurs une autre activité : je suis auteur(e). Cela me permet parfois de travailler chez moi, mais m’oblige aussi à me déplacer un peu partout en France pour des conférences ou des signatures. Cela ressemble à des vacances, mais ça n’en est pas, croyez-moi. Voilà donc pour l’essentiel ou du moins, pour ce que j’ai envie de vous dire. Pour en savoir plus, vous pouvez toujours consulter le fichier Edwige. Toutefois, il me reste quand même une confidence à vous faire ; je dois vous dire pourquoi je suis partie dans le vert ; parce que j’adore le vert, pardi ! Mon nom de famille veut dire «  vert » en allemand ; et c’est le seul mot d’allemand que je connais. Mais n’allez pas croire que c’est la couleur qui fait tout. La raison vient aussi d’une passion qui m’est venue un peu sur le tard : j’ai découvert la randonnée avec un âne bâté. Mordue par les ânes (dans les 2 sens du terme, d’ailleurs), j’ai décidé d’avoir mes propres bêtes. Mais il n’y avait pas assez de place sur le balcon. Donc, cap vers la région Centre où je pouvais trouver une maison avec un grand pré pour les accueillir.

Vous avez donc deviné : je suis plutôt du genre passionnée. Et dans mes activités, mes trois passions, ce sont l’Antiquité, les ânes et mes élèves. Ne me demandez pas le rapport qu’il y a entre les trois : je n’en sais rien moi-même… ou peut-être si, quand même, si on cherche bien… certains penseront que je fuis mon époque ; je ne le fais pas exprès. Bref, tout ce que je fais semble prendre le contre-pied des grandes tendances de notre monde d’aujourd’hui. Bref, je suis une inadaptée permanente et incurable. Est-ce grave, docteur ?

Mais une chose est sûre ; mon chemin est bien tracé ; et puis c’est mon chemin ;  je n’en changerai pas.  

Parlons d’abord de l’Antiquité. La découverte de cette époque fut pour moi une vraie révélation : impossible de connaître notre monde d’aujourd’hui sans nous fier à nos racines gréco-romaines. Et pourtant, c’est une période qui reste vraiment très mal connue ; les erreurs de jugement et bêtises qu’on raconte sur les peuples grecs et latins me paraissent alarmantes dans notre société qui se dit constituée d’une élite cultivée et supposée prémunie de toutes sortes d’experts, dont certains qui seraient évidemment très calés sur les questions de notre histoire. Je  plains le bon élève en histoire, qui doit rendre sa copie sur la période antique. Je plains aussi tous ces collégiens qui doivent se forcer à apprendre des insanités sur nos ancêtres gréco-romains (quant aux gaulois, on n’en parle déjà plus). Car en plus, en déformant la période antique par des « silences et non-dits », on finit par rendre l’histoire insipide et imbuvable.

Venons en aux ânes. Le premier s’appelait Martin ; je l’ai eu à l’âge de 4 ans. J’avais le choix entre la bascule et les roulettes. Tout ça pour vous dire qu’au début je n’en avais eu que des faux : soit des peluches, soit des images. Pourtant, j’ai toujours adoré ces animaux. J’ai aussi toujours aimé les chats et donc, jusque-là, je n’ai fait qu’adopter des minous. Aujourd’hui, il me reste Chinou, une vieille minette de 17 ans. Mais il y a quelques années de cela, j’ai décidé de traverser la France avec un âne. Mon père me faisait sans arrêt un reproche : il me demandait pourquoi je portais toujours mes affaires quand je voyageais ; il y avait des moyens tellement plus pratiques pour ne pas s’abîmer le dos. Il pensait à un truc du genre, valise à roulettes. Et bien non, ce que j’ai fini par prendre, c’est un âne ! Un vrai z’âne ! Mes premières randos au pas de l’âne se sont faites en 2004. Pas question d’acheter la bête ; j’habitais la région parisienne ; où l’aurais-je mis ? J’ai donc commencé par louer.  D’abord, des randos de quelques jours où j’étais accompagnée. La première eut lieu en Haute-Savoie ; elle fut assez difficile car nous sommes montés à plus de 2000 m. (avec l’âne !), en passant par des sentiers très étroits sur des bords de falaise assez glissants (GR 5) et nous avons vécu plusieurs jours dans des conditions spartiates, mais quelle liberté formidable et quelle bonheur que la découverte de paysages d’une éblouissante beauté. Dès ce moment-là, j’ai décidé que je changerai ma façon de voyager. Mais surtout, j’avais un projet bien précis : traverser la France d’est en ouest. Partir de la frontière italienne, au nord de Menton, traverser ensuite la principauté de Monaco, toutes les Alpes maritimes, puis la Provence, la Camargue ; longer le bord de mer jusqu’à Narbonne ; entrer dans la région cathare ; attaquer les Pyrénées (dans le sens de la longueur s’il vous plaît), pour atterrir (façon de parler) dans le Pays Basque, jusqu’à Hendaye. Bien sûr , personne n’a cru à mon projet qui paraissait fou. J’ai quand même fini par trouver un éleveur dans le Béarn qui a accepté de me louer un âne trois mois (en passant qu’il allait le récupérer dans 15 jours maximum). Le départ eut lieu le 1er Juin 2005. J’étais quand même accompagnée pour les 15 premiers jours, mais ma coéquipière avait découvert les ânes en même temps que moi et nous étions donc aussi novices l’une que l’autre (ou presque) dans ce genre d’aventure. Mais l’éleveur fut bien au rendez-vous. Il nous a laissé Nousty (l’âne) à la frontière italienne ; il nous a accompagné ½ heure, histoire de faire quelques réglages sur le bât (qui déjà se cassait la gueule), puis il nous a laissées toutes les deux, dans les Alpes, avec un âne qui, en plus, avait un air complètement idiot. Et nous non plus, nous n’avions pas l’air très malines une fois que nous nous sommes retrouvées seules, toutes les deux, en pleine nature, avec un âne sur les bras (pour ainsi dire). Donc, il n’y avait pas le choix… Il fallait avancer. D’ailleurs, c’était bien ce qu’on avait décidé, non ?
Mon voyage a commencé comme ça, et je ne me suis pas arrêtée ; trois mois plus tard, à l’horizon, j’ai vu une belle tache bleue. C’était l’Atlantique ; j’étais arrivée. C’était une émotion terrible ; d’un côté, j’avais réussi mon  pari ; de l’autre, j’allais devoir définitivement me séparer de Nousty, mon fidèle compagnon de randonnée. Ce moment de la séparation fut très triste, comme un chagrin d’amour. Là, j’ai décidé  que je ne me séparerai plus jamais de mes ânes. Deux ans plus tard, je m’installais en Eure-et-Loir et six mois après, deux ânes venaient habiter le pré qui jouxte ma maison : Chéri, un croisé grand noir du Berry et Philippine, une petite ânesse. Seul Chéri a été habilité à la randonnée ; Philippine n’est que sa dame de compagnie. Au début, Chéri ne connaissait rien à la promenade, mais il est très affectueux et semblait attendre qu’on s’occupe de lui. Je l’ai éduqué moi-même et ça n’a pas été difficile. Aujourd’hui, c’est un excellent randonneur qui sait passer partout. En 2007, avec lui, j’ai fait des randonnées sur le thème des « ponts de France ». Chéri a passé plusieurs ponts de la Loire ; il a fait le pont de l’île de Ré qui est, encore aujourd’hui, le plus long de France ; il a aussi traversé le pont de Brotonne et celui de Tancarville. Il a été au pied du pont d’Avignon ; il est passé sur le pont du Gard et est allé sous le viaduc de Millau. Enfin, il a également posé les sabots sur le magnifique pont de Valentré à Cahors. Pour l’été 2008, un programme très différent, avec juste une traversée du Centre (300 km), jusqu’à Montluçon.

Alors que je croyais commencer par un livre sur le thème de l’Antiquité, ma première publication fut sur le thème des ânes : il s’agit du journal de ma traversée, dans lequel je raconte jour après jour, et dans le vif de l’action, toutes mes aventures et mes émotions au cours de cette traversée de la France. Son titre : « Du soleil dans les yeux et le pas de l’âne comme un cœur qui bat », chez Yvelinédition. Grâce à ce livre (et donc aussi aux ânes), j’ai découvert ce monde de l’édition. Déjà, près de 10 000 exemplaires vendus pour le premier livre… Donc, de quoi vraiment en faire un second métier. Il est vrai aussi que j’ai pu bénéficier d’un très bon appui médiatique, une fois encore grâce aux ânes, car déjà, à chaque randonnée, le rendez-vous avec des journalistes de la presse locale, voire aussi des radios locales, est devenu incontournable. J’ai aussi été invitée à différentes manifestations, dont Lire en fête, et la possibilité de voyager et de rencontrer des gens dans différents coins de France correspond souvent à des moments très agréables, d’autant plus que l’accueil est toujours royal. Voilà pour ce qui est de mon métier d’auteur(e). Mais ce n’est pas ma seule activité. Officiellement, je suis enseignante.

Mon idée a toujours été de vouloir faire un travail utile. Quand je fais quelque chose, j’ai besoin de comprendre en quoi ça peut servir et comment je peux apporter du bien aux autres. Pendant longtemps, je me suis spécialisée dans le cours individuel pour des enfants en difficulté ; soit parce qu’ils étaient atteints de maladies physiques ou mentales, soit parce qu’ils étaient caractériels. C’était souvent « lourd ». Puis, j’ai eu l’occasion de donner des cours de FLE. Dès lors, pour seuls élèves, des étrangers, enfants ou adultes. Quel contraste dans le changement ! Autant vous dire : pas d’élèves plus sages, plus disciplinés et plus respectueux que ceux qui viennent de l’étranger. Parce qu’ils ne connaissent pas la langue et ne peuvent pas ouvrir la bouche, diront certains ; non, désolée, il n’y a pas que ça : je pense tout simplement que la plupart des pays étrangers (et surtout ceux du Tiers Monde), accordent une très grande importance à l’enseignement et ont beaucoup de respect pour les enseignants en général. Pour eux, avoir des cours, c’est une possibilité d’améliorer considérablement une condition de vie ; on pensera qu’il est normal qu’un adulte raisonne ainsi, mais même les enfants se montrent généralement très volontaires et très disciplinés, ce qui est quand même rare chez nous, même chez les plus jeunes…

Quelles sont les nationalités ? Certains penseront qu’il s’agit essentiellement de Maghrébins. Erreur. En fait, j’ai des élèves du monde entier, soit  au total, depuis que je fais ce boulot, près de 30 nationalités différentes. Toutefois, on peut remarquer des tendances. Pour le cru 2008, par exemple, beaucoup d’élèves de l’Europe du Nord et de l’Est (Pologne, Hongrie, Ukraine, Yougoslavie…) ; l’année d’avant, c’était plus le Maghreb et celle encore d’avant, beaucoup de Brésiliens et de gens d’Amérique du Sud (ou centrale). Voilà, ça change chaque année. Comme le vin.

Voilà pour l’essentiel… Je  trouve important de faire connaître ses expériences aux autres, et de montrer que l’on peut toujours réussir à faire ce qui nous tient à cœur, même si la vie d’aujourd’hui est devenue difficile. Sans doute beaucoup d’autres choses à dire encore, mais cela je le réserve aux amis. A moins qu’il y ait quelques questions…
 

Commentaires

emmanuellegrun le 27-02-2009 à 18:59:17
@ naif


Voila un vrai débat, et c'est pour ça que je vous réponds, même si mine de rien vous vous en prenez aussi à mon métier, très utile, de prof de FLE qui permet justement d'insérer des étrangers dans notre société en évitant les ghettos et les querelles ethniques. Je précise que les cours de FLE consistent aussi, en partie, à faire connaître aux étrangers, les "bonnes" traditions et coutumes de notre pays et même simplement les lois. De plus, les étrangers ne sont pas seulement musulmans ; ils viennent du monde entier et surtout des pays de l'Est à l'heure actuelle. Autre fausse idée, il existe aussi des musulmans européens qui sont ceux de l'ancienne Yougoslavie. Ceux-là ont la peau blanche et ne portent pas de foulard : ce sont des Européens pure souche ! Le fait que ces étrangers se retrouvent ensemble à mes cours est aussi une école forcée de la tolérance qui oblige les plus ethnocentriques à revoir leur position. Mon travail ne consiste donc pas à protéger des sans papiers, comme je l'entends dire parfois.


Maintenant, pour en venir à ce qui me semble être l'essentiel : quand on se retrouve avec des problèmes personnels, on ne rend pas responsables ses voisins. Et de la même manière, si nous avons des problèmes en France, ce n'est pas la peine de faire de l'étranger un bouc-émissaire. Si les Français sont "dans la merde ", ils s'y sont mis tous seuls et je dirais aussi qu'ils doivent également apprendre à s'en sortir tout seuls, et c'est là que vous avez peut-être raison, en prétendant qu'il faut également faire attention aux influences étrangères. Mais vous mélangez cette question de l'influence culturelle avec un postulat qui est faux pour croire à l'équation : moins de racisme = plus d'étrangers. Dans la région où je donne mes cours, les chiffres du FN atteignent de bons records et quel est le constat ? Les sympathisants des thèses FN sont les premiers à vouloir piocher dans le vivier du Tiers-Monde, pour avoir à son service une main d'œuvre docile et pas cher. Et même sans aller jusqu'au FN, en guise d'aparté, je peux vous dire pour avoir eu aussi des élèves venant de Neuilly, que la nounou qui s'est occupée des enfants de M. Sarkozy n'avait pas du tout la peau blanche.


Mais revenons à nous moutons - blancs : les thèses racistes ont déjà pour principal défaut d'être contradictoires : on veut coloniser, mais on ne veut pas des étrangers sur le territoire ; on veut chasser les Juifs, mais on les enferme dans des camps de concentration... J'en ai donc un peu assez d'entendre dire que ce sont ceux qui s'entendent avec les étrangers, qui les font venir en France.


En plus, il me semble qu'il y ait aussi de votre part une certaine naïveté – d'où peut-être le pseudo ? – à croire que les civilisations se font à la vitesse d'une vie d'homme. Hélas non... C'est pourquoi aujourd'hui, tous ces étrangers qui viennent chez nous, nous font payer cher nos politiques de colonisation des temps d'avant. De même, nous ne sommes pas nous mêmes les brillants triomphateurs de notre civilisation car nous devons presque tout à nos lointains ancêtres qui ont réellement consacré leur vie, et se sont parfois sacrifiés, pour améliorer la condition humaine. Aujourd'hui nous pensons surtout à nous amuser et à profiter sans songer aux conséquences pour l'avenir et ce sont donc surtout les générations futures qui risquent de payer cher notre manière de gaspiller et de dilapider notre héritage socio-culturel. Mais en ce qui concerne certains pays du Tiers-Monde, notamment en Asie, on peut s'attendre au contraire à un renouveau, car, comme je l'ai expliqué, il existe indéniablement une très grande conscience de l'importance du savoir et de l'enseignement. Mais bien sûr, les conséquences de cette prise de conscience, si elle perdure, ne seront effectives qu'au bout de quelques siècles... Bref, les civilisations ont toujours eu des hauts et des bas, mais pas toujours au même moment. A cela une raison simple : quand une civilisation retrouve en elle ce qui fait sa force et sa richesse, elle n'a plus rien à craindre des influences étrangères, tout comme une personne intègre et avec une bonne personnalité ne va pas craindre d'être influencée par les autres. Si aujourd'hui l'islam se radicalise, alors que la religion existe depuis longtemps, c'est uniquement parce que notre Occident malade qui décline, aiguise les appétits des Musulmans les plus extrémistes, comme une bête malade aiguiserait l'appétit d'un animal carnassier. Mais pour pousser plus loin cette cynique comparaison, je dirais aussi que ces Musulmans sont également capables d'attendre la mort complète de "l'animal".


Donc, contrairement à ce que vous pouvez penser, je suis tout à fait d'accord avec cette thèse qui semble dire qu'un fanatisme musulman risque de se développer en Europe dans l'avenir. Mais si ce fanatisme n'avait pas la couleur de l'Islam, il aurait alors celle du Christianisme. Alors pourquoi les Musulmans et pas les Chrétiens ? Simplement parce que l'Islam est une religion plus jeune et qu'elle n'a pas - encore - eu l'expérience de notre Moyen-Âge. Car, contrairement à ce que vous affirmez, l'époque du Moyen-Âge nous a tellement marqué, que tous les Européens en ont gardé une réminiscence. A titre d'exemple, notre image très négative des rats qui autrefois propageaient la peste, et qui continuent encore à faire peur de nos jours. Mais là où il devient tout à fait évident que l'Européen porte en lui l'histoire du Moyen-Âge, c'est lorsqu'il discute avec des Musulmans. Chez ces derniers, on remarque souvent une absence complète d'inquiètude par rapport à des formes sévères de fanatisme religieux, alors que de notre point de vue, on les verrait plutôt se jeter dans la gueule du loup.


Les thèses actuelles qui visent donc à réviser l'époque du Moyen-Âge et à en faire un siècle de Lumière est donc une thèse aussi dangereuse que stupide pour l'Européen. Et si par exemple on se contente de lire la liste des victimes de l'Inquisition, que j'ai réussi à obtenir, on peut aussi très bien comprendre que ces idées suivent la même ligne que les thèses négationnistes actuelles, qui vous disent qu'aucun juif n'est mort dans un camp de concentration...


Voilà donc ma réponse à vos questions et remarques. Votre point de départ était de croire à un parti pris idéologique de ma part, alors qu'en fait il s'agissait juste d'un constat : quand vous voyez des adolescents debout à côté de leur chaise et qui attendent votre autorisation pour s'asseoir ; quand vous voyez la méticulosité du travail chez certains, qui ne veulent surtout pas faire une seule rature, enfin quand vous avez des élèves qui font 30 km, marchent une heure dans la neige, où annulent leurs vacances pour venir en cours, je me contente simplement de faire cette remarque : ce n'est pas tellement dans les habitudes françaises. Et j'ai envie d'ajouter : hélas !
Naif le 12-02-2009 à 14:29:35
Dommage, le reste était pas mal, jusqu'à cette partie...


>> "...pas d’élèves plus sages, plus disciplinés et plus respectueux que ceux qui viennent de l’étranger. Parce qu’ils ne connaissent pas la langue et ne peuvent pas ouvrir la bouche, diront certains ; non, désolée, il n’y a pas que ça : je pense tout simplement que la plupart des pays étrangers (et surtout ceux du Tiers Monde), accordent une très grande importance à l’enseignement et ont beaucoup de respect pour les enseignants en général. Pour eux, avoir des cours, c’est une possibilité d’améliorer considérablement une condition de vie ; on pensera qu’il est normal qu’un adulte raisonne ainsi, mais même les enfants se montrent généralement très volontaires et très disciplinés, ce qui est quand même rare chez nous, même chez les plus jeunes…"<<


On appelle cela de l'ethno-masochisme ou de la xénophilie (qui vont souvent de paire...)... et surtout de l'aveuglement idéologique ou idéaliste, naïf.


Que vous ayez avancé que "les élèves étrangers n'étaient pas différents des élèves Français, ou Européens" je l'aurai compris... même si pas tout à fait d'accord. Mais que vous disiez que les étrangers soient, en quelque sorte, supérieurs à nos enfants... sans commentaires... Surtout connaissant les problèmes en France depuis 40 ans, liés aux enfants étrangers ou à ceux d'origine étrangère (violence, délinquance, baisse du niveau scolaire, religions... j'en passe et des meilleurs...). Bien sur, et comme vous l'aviez bien compris en ces termes, nous ne parlons pas de dit "étrangers" d'origine Européenne, mais bien de ceux issus de cultures très différentes...


Et bien entendu, ceci dû aussi et surtout au constat de niveau civilisationnel, très faibles en comparaison de la notre, de ces cultures, il n'y a, ne serait-ce qu'encore (voire même actuellement) 50 à 100 ans. Cela voudrait donc dire que plus des élèves sont "perturbés" et peu sages, plus leur civilisation est élevée ? Un non-sens, non ?


Je pense moi, que vous prenez le problème totalement à l'envers... Si nos propres enfants ne sont plus les élèves studieux et calmes qu'ils avaient toujours été depuis des centaines d'années, nous permettant le niveau civilisationnel le plus élevé de la planète, au moins depuis la Renaissance, et sans parler de nos périodes Gréco/Romaine (que vous connaissez très bien) et même Byzantine et Médiévale. D'ailleurs, ces dernières périodes, n'étant pas si mal (je vous suggère de faire des recherches et un livre du même type pour nos période Médiévale et Byzantine, vous seriez surprise).


Donc je reprends... s'ils ne sont plus les élèves studieux qu'ils avaient été (et il suffit de visionner des images d'archive et d'étudier les niveaux de l'époque pour en faire le constat) c'est justement parce que les enfants d'étrangers non Européens se sont joints à nos enfants...


Et que le constat en effet, que vous faites plus haut dans l'un de vos textes, est dû en grande partie à l'arrivé de ces peuples bien plus violents (il suffit de regarder, en face, les avis de recherches et la population de nos prisons...), pour ne pas dire pour certains, de moeurs bien plus, nous dirons, primitifs (ou politiquement correctement, issue de "cultures premières"...) :


>>"...ce sont d’abord les hommes les plus forts et les plus cruels qui parviennent à dominer les autres. Mais comme les mauvais spécimens dominent les meilleurs, il est impossible que l’homme puisse évoluer, de là les deux dynasties d’Ouranos et de Cronos qui caractérisent ces temps originels...."<<


>>"...Disparition d’un modèle de civilisation et retour forcé au Chaos des origines..."<<


>>"...Ainsi, un lent retour vers la préhistoire. Cela commence d’abord par l’effondrement de la dynastie de Cronos qui rejoint celle d’Ouranos. Puis, celle d’Ouranos s’effondre à son tour…"<<


>>"...Autrement dit, il faudrait s’attendre dans l’avenir à un effondrement des sociétés de consommation qui, progressivement, vont se radicaliser et devenir des dictatures religieuses. Et ces dictatures religieuses, à leur tour, vont tomber en déliquescence… Et ce sera de nouveau la préhistoire, ou tout comme…"<<


Ces fameuses "dictatures religieuses" ne vous feraient-elles pas penser à celle qui nous est importée sur notre propre sol par vos si chers et doux enfants du tiers monde... l'islam ? (et dans une moindre mesure, l'évangélisme chrètien...)


>>"A moins qu’il y ait un nouveau « miracle ». " <<


Le seul « miracle » pour moi sera, que tous ces gens qui ont commencé à arriver en Europe il y a moins de 50 ans, retournent sur leur territoire ou zone civilisationnelle d'origine... Sinon en effet, ma conclusion sera la même que la vôtre.


Bien cordialement
kersandil le 20-10-2008 à 01:17:32
Je ne peux que te féliciter.

Ce que tu fais est absolument génial, si tu me passe l'expression.


Mis à part ça, je me permet également une remarque : C'est que nos racines Gréco-Romaines ne sont pas les seules à soulever des réflexions pertinentes sur le monde contemporain. Je pense toutefois que tu ne t'es pas cantonnée à celle-ci, aussi cette remarque n'as-t-elle pour but qu'une correction minime d'une partie de cet article.


Je te souhaite bon courage et une très bonne continuation.